... Impromptu Baudelairien...

Essai sur papier :





Sans titre
Stylo bille noir sur papier, incrustation de vers de C. Baudelaire, format 30*42 cm
- janvier 2011 et avril 2011


Texte : vers de Charles Baudelaire du recueil Les Fleurs du Mal
(texte lu sur mes dessins sur une vidéo de 4 minutes)


A travers ma ruine, allez donc sans remords

sans remords
sans remords

REMORDS

et dormir dans l'oubli
comme
un requin dans l'onde
fou qui fait le délicat
fou qui songe à ses querelles

à ses querelles

dans une terre grasse et pleine
et pleine
et pleine
pleine d'escargot
pleine d'escargot

escargot
escargot

ESCARGOT

escargot
escargot
caresse l'horizon
les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride
d'où sortaient de noirs bataillons
mouches bataillons

de larves, bataillons, qui coulait comme un épais liquide, ventre putride
le long de ces vivants haillons

vivait en se multipliant

multi....pliant
les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve
et quand vient l'aube cruelle

aube cruelle
de mes amours décomposés


amours décomposés
décomposés

leurs globes ténébreux
on ne sait où

dardant on ne sait où leurs globes ténébreux
savoureux
savoureux
savoureux
savoureux

SAVOUREUX

TOUS PAREILS A DES MARIONNETTES

et pourtant vous serez semblable à cette ordure
a cette horrible infection
INFECTION
étoile de mes yeux, yeux, soleil de ma nature
vous mon ange vous et vous ma passion !

carcasse
a saigner tous les bouts de ma carcasse immonde
immonde
immonde immonde
un requin dans l'onde

encaissé dans l'abîme
désir mêlé d'horreur
n'interrompt jamais son silence orageux
JAMAIS
jamais
jamais

JAMAIS
volupté vraie
ne veux pas !
Volupté vraie

vraie
ange furieux
serpent jaune
furieux
vraie
ne veux pas !
Sans subir l'insupportable
vipère
l'Homme ne vit pas un moment
la dent dit :

de l'obscur _ ciel bizarre et livide _ et de l'incertain
et vos lueurs dans ta chute ?

LA

tout n'est qu'ordre et beauté


te peindre, paresseux, si mystérieux

de tes traitres yeux
pâle clarté
radieuse gaieté

note bizarre

brillant à travers

à travers leurs larmes